jeudi 31 octobre 2013

Poisonville au Gabon






 On est dans Chester Himes avec cette deuxième aventure des flics pourris de Libreville. En contrechamp, Jim Thompson donnerait le "la" pour le point de vue des marginaux, la chair à canon qui tente de survivre en bons petits soldats du crime. Cette zone de guerre du capitalisme sauvage ne leur laisse que les miettes d'un festin partagé dans les officines du pouvoir. Cruel, effrayant mais mis en musique avec une verve réjouissante.



La bouche qui mange ne parle pas – Janis Otsiemi – Jigal – 160 pages – 15 euros - *** -
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – septembre 2010




mercredi 30 octobre 2013

Afrique-frac





 Assassinats de prostituées à Libreville et braquage d'un fourgon bourré de francs CFA, occupent l'emploi du temps des flics et des gendarmes gabonais.  Si les gendarmes enquêtent réellement, Koumba et Owoula de la police judiciaire sont davantage intéressés par le montant du butin. Otsiemi décrit le fonctionnement tribal de l'administration et la fiction d'un état de droit dans cette langue inventive où l'on "partage la bouche de son voisin" quand on est d'accord avec lui.



Le chasseur de lucioles – Janis Otsiemi – Jigal – 202 pages – 16 euros - **  
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 1er avril 2012



mardi 29 octobre 2013

Saga Africa





Parfois foutraque, toujours tonique, le dernier roman de Janis Otsiemi remet en service l'opposition entre les bons gendarmes et les ripoux de la police de Libreville un peu avant la fin de partie gouvernementale sifflée par la mort du président Bongo en 2009. Pendant qu'Owoula le flic initie son jeune collègue au racket des taxis, Boukinda le gendarme est sur un dossier sensible: la mort d'un journaliste. Racisme, corruption et magouilles.




African Tabloid – Janis Otsiemi – Jigal – 208 pages – 16,80€ -
Réédition Pocket avril 2016 - 216 pages - 5,40€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 27 octobre 2013









lundi 28 octobre 2013

Lorsque vient la nuit





(…)Tout commence à Gibraltar, en 2008, pour une opération clandestine d'"interception" d'un supposé marchand d'armes à destination du terrorisme international islamiste. Là où le bât (et le droit international) blesse, c'est que cette opération, conçue par un ambitieux ministre des Affaires étrangères issu du New Labour, est menée par des officines privées, extraterritoriales ("there's no business like war business") et soutenues par les milieux néoconservateurs américains. (…)
 
(lire l'intégralité de l'article dans Sud-Ouest)
 
 
 
 
Une vérité si délicate – John LeCarré – traduit de l'anglais par Isabelle Perrin – Seuil – 336 pages – 21,50€ - ****
Olivier Mony – Sud-Ouest-dimanche – 27 octobre 2013
 
 
 
 

vendredi 25 octobre 2013

Tragédie ouvrière

 
 
 
 
 
 
 Tout commence par cette magie du stade quand Tony, joueur de Newcastle, marque son but contre Arsenal. Maître du monde dans les grondements euphoriques de la foule, on est en 1984 et il ne sait pas encore que sa ville agonise. Toxico bedonnant, il partage trente ans plus tard, avec les vaincus de la guerre qui opposa les mineurs de Coldwell aux Conservateurs, le prix exorbitant de la défaite.
 
 
 
 
 
Né sous les coups – Martyn Waites – Traduit de l'anglais par Alexis Nolent – Rivages – 461 pages – 22€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 20 octobre 2013
 
 
 
 

jeudi 24 octobre 2013

Rendre l'âme

 
 
 Gardons-nous d'évoquer un roman culte, un auteur culte ou cette sacralisation très française du "chercheur d'or, charpentier, plombier, fermier, écrivain". Dans le flux incessant des nouveautés (nécessaires et souvent vivifiantes), contentons-nous de faire une pause en affirmant que tous les livres n'ont pas la chance de supporter une relecture. Les Marécages appartiennent à cette catégorie, comme la Nuit du Chasseur auquel on le compare habituellement.
 
 
 
 
 
 
 Ça tient évidemment aux thèmes, un gamin dans les années trente, la condition des Noirs, le Texas et le chemin vers l'âge d'homme. Mais il y a surtout la magie d'une écriture où la forêt de l'Homme-Chèvre figure le maquis intérieur d'un enfant dont les questions se heurtent aux ombres portées des adultes et à la noirceur pressentie du monde.
 
 
 
 
 
 
 
 
 Enfin, si la relecture est possible, sans doute ne concerne-t-elle qu'un petit nombre de lecteurs, ceux qui entendent davantage à travers les propos effrayés du jeune Harry, la plainte du vieillard, pressé de pouvoir déchirer les nuages.
 
Les marécages – Joe R. Lansdale – Traduit de l'américain par Bernard Blanc – Folio Gallimard – 390 pages – 8,70€ - ****
Lionel Germain
 
 
 
 

Femme étoilée





 
 
 
 Au cœur d'une petite bourgade texane et en pleine tourmente sociale provoquée par la crise des années trente, une femme assassine son shérif de mari violent. Acquittée, elle hérite même de l'étoile convoitée par les machos du Klan et débute alors une carrière d'enquêtrice que rien ne protège sauf son colt et son abnégation. Virée passionnante dans un pays texan encore marqué par l'esprit de conquête et très beau portrait de femme. Entre western et roman noir.
 
 
 
 
Du sang dans la sciure - Joe R. Lansdale - Folio Gallimard – 482 pages – 8,20 euros - ***
Lionel Germain



mercredi 23 octobre 2013

Toute Puissance





 
 
 
 Un écrivain spolié de son œuvre par un concurrent et son éditrice va trouver matière à se venger grâce au pouvoir d'une "machine à écrire". Prévue pour lui servir de lest au fond de la baie de Hong-Kong, elle transforme la réalité à mesure qu'il effleure ses touches. Mais le rêve de toute puissance pourrait bien se retourner contre le rêveur. Un hommage à Stephen King par deux complices de la Ligue de l'Imaginaire.
 
 
 
 
 
 
L'encre et le sang – Franck Thilliez et Laurent Scalese – Pocket – 119 pages – 2,90€ - **
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 20 octobre 2013



mardi 22 octobre 2013

Intérieur Nuit

 
 
 La télé est un monde cruel. C'est pourtant celui où Charlie Kessel, romancier dans la débine, pense avoir décroché le gros lot en tant que scénariste. Mais quand on fréquente la productrice Cécilia Rhodes, au moins aussi fêlée que son adjoint japonais, et balafrée comme un patron de cartel, on donne sa moelle et on passe par la fenêtre.
 
 
 
 
 
 Cette fois, l'écrivain se rebiffe. Cécilia se retrouve alors dans le collimateur du commissaire Artus Milot. Guetté par le délirium tremens, nursé par une fliquette amoureuse, il s'intéresse au mystérieux saut de l'ange et à cet événement survenu vingt ans plus tôt, la mort dans des circonstances assez suspectes d'une autre scénariste, Lucie Drax, dont le souvenir l'obsède.
 
 
 
 
 
 
 "Il n'y a que des âmes brisées", prévient Stephen Cox en exergue et c'est vrai que ce polar, séquencé comme un scénario, délivre avec un charme rétro indéniable la nuit intérieure de ses personnages.
 
La cicatrice du diable – Laurent Scalese – Pocket – 316 pages – 6,10€ - **
Lionel Germain
 
 
 
 

lundi 21 octobre 2013

Travaux forcés

 
 
 
 
 
 
 Sorti de prison après une peine de dix-neuf mois pour avoir provoqué la mort sociale de son frère, Théo, mauvais bougre dans l'âme, pense n'avoir plus grand-chose à craindre de la vie. Sa liberté sera plus qu'éphémère. Une balade imprudente en montagne et cet humaniste contrarié se retrouve séquestré et réduit en esclavage par un duo de psychopathes campagnards. Un coup à devenir franchement misanthrope. Grand Prix de Littérature policière 2013.
 
 
 
 
Des nœuds d'acier – Sandrine Collette – Denoël – 265 pages – 17€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 20 octobre 2013
 
 
 
 

vendredi 18 octobre 2013

Déchiffrer le monde

 
 
 Qui n'a pas fait l'expérience de ce tableau pixélisé sur lequel on bute, incapable de trouver un sens à la multitude de points sauf à s'éloigner pour voir surgir enfin l'image? C'est le même émerveillement enfantin qui gagne peu à peu le lecteur de ce roman dont le héros s'appelle Jules Henri Poincaré, rien moins que l'arrière-petit fils  d'Henri Poincaré, notre mathématicien auquel la préface du Professeur Cédric Villani rend hommage.
 
 
 
 
 
 Parce que le roman national, si souvent lyrique pour des héros belliqueux, a longtemps sous-estimé ce "précurseur de la théorie du Chaos, défricheur de la théorie de la relativité", plus enclin à l'abstraction qu'aux interrogations sur les passions humaines mais capable de descendre dans l'arène pour dénoncer les absurdités de l'Affaire Dreyfus.
 
 
 
 
 Ce n'est donc pas un hasard si c'est au commissaire Jules Henri Poincaré qu'Interpol confie l'enquête sur la mort d'un mathématicien, James Fenster, assassiné à Amsterdam alors qu'il s'apprêtait à intervenir dans une conférence sur le commerce mondialisé. Dans un climat international "chaotique", Poincaré s'obstine à chercher la lumière dans la forêt obscure des équations. D'une tentative de modélisation de l'amour à celle si intrigante des fougères, on se laisse étourdir par la magie des nombres. Jusqu'à ce que le tableau apparaisse enfin pour Poincaré. Un peu comme dans la Lettre volée de Poe, une partie de la solution après laquelle court le flic d'Interpol est sous ses yeux, écho lointain de la poésie rigoureuse de son arrière-grand-père, Henri Poincaré.
 
La Théorie du Chaos – Leonard Rosen – Traduit de l'américain par Hubert Tézenas – Cherche Midi – 493 pages – 20€ - ****
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 13 octobre 2013
 
 
 
Lire aussi dans Sud-Ouest
 
 
 
 

jeudi 17 octobre 2013

Arrêtez les violons!

 
 
 
 
 
 
 C'est un schéma narratif à peine plus sophistiqué que celui des romans-photos où l'intrigue policière n'est souvent destinée qu'à pimenter l'histoire de cœur. Le crime permet de différer les projets amoureux d'une jolie psy pour un bel avocat soupçonné du meurtre de sa femme. Dans ce registre, Carlene Thompson, qui connaît pourtant bien ses gammes, exécute une partition un peu trop conforme à la demande.
 
 
 
 
 
Jusqu'à la fin – Carlene Thompson – Traduit de l'américain par Anaïs Goacolou – Toucan noir – 352 pages – 20€ - *
Lionel Germain
 
 
 
 

mercredi 16 octobre 2013

Western argentin

 
 
 
 
 
 
 Le jeune Miro a-t-il ou n'a-t-il pas tué son père et sa mère, ce jour où tout a basculé dans le petit village d'Estero del Muerto, planté comme un décor de western? Rien pourtant de l'affrontement classique entre bons et méchants. Pris en charge par un trafiquant qui l'initie au crime, poursuivi par un flic encore plus détestable, Miro va vite comprendre que les nuits sont très froides dans la Pampa argentine.
 
 
 
 
Monstres à l'état pur – Miguel Angel Molfino – Traduit de l'espagnol par Christilla Vasserot – Ombres noires – 288 pages – 20€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 13 octobre 2013
 
 
 
 

mardi 15 octobre 2013

Crime sans Frontière



 


 Les migrants de tous les pays du monde se ressemblent. Ils ont faim, ils ont peur, et les lumières du Nord leur signalent une terre promise qui ne leur promet bien souvent que la mort ou un cauchemar au moins aussi violent que celui qu'ils abandonnent. Sebastian Rotella raconte cette exploitation des plus faibles entre le Mexique et les États-Unis et infiltre son personnage dans une famille de narcos. Passionnant.




Triple crossing – Sebastian Rotella – Traduit de l'américain par Anne Guitton – 10/18 – 504 pages – 8,80€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 13 octobre 2013




lundi 14 octobre 2013

Soir d'été à Brooklyn

   
 
 
C'est une histoire aux allures de cauchemar rimbaldien, des images "noir et blanc" ou aux couleurs acides, qui raconte Brooklyn, une ville étrangère à New-York, pleine de glissements furtifs, de cris de mouettes et d'odeur de mazout. Deux jeunes filles dérivent sur un bateau, l'une disparaît, l'autre ne se souvient de rien. Musicien ivrogne, adolescent perdu, destins enracinés, et cet appel du large qui bute sur Manhattan.
 
 
 
 
L'autre côté des docks – Ivy Pochoda – Traduit de l'américain par Adélaïde Pralon – Liana Levi - 352 pages – 22€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 13 octobre 2013
 
 
 
 

vendredi 11 octobre 2013

Un Procureur de Varsovie

 
 
 Malgré un Pape charismatique, un plombier menaçant a suffi pour ruiner l'image de la Pologne. Et rien dans le polar, à part Krajewski et ses fantômes de Breslau qui nous renvoient à une époque où l'identité allemande troublait la donne, rien de neuf jusqu'à la publication par une maison d'édition bordelaise d'un roman de Zygmunt Miloszewski.
 
 
 
 
 Ce qu'on découvre d'abord dans ce livre, c'est un personnage, Szacki, Procureur de la République qui revendique avec fierté l'usage qu'on devrait pouvoir faire  de ce titre dans la Pologne contemporaine. Et on se dit que finalement, l'Europe est une fatalité heureuse. Mais le procureur Szacki est loin de la sérénité qu'exigerait sa fonction dans l'idéal. Vieillissant, angoissé par la relation belliqueuse qui s'instaure dans son couple, il enquête sur le meurtre d'un participant à une session de thérapie collective.
 
 
 
 
 
 Créée dans les années 90 par Hellinger pour résoudre les conflits en tentant d'exhumer l'inconscient familial, cette théorie exige une mise-en-scène qui transforme les acteurs en suspects. L'intrigue mêle habilement les ressorts du roman à énigme et ceux du roman noir, quand les racines du mal plongent dans les archives secrètes de l'ancienne dictature.
 
 Et puis il y a Varsovie. Varsovie, dépotoir magnifique où les destructions de la guerre n'ont pas réussi à effacer les parfums d'ailleurs et d'autrefois à la périphérie des jardins royaux Lazienki.
 
Les Impliqués – Zygmunt Miloszewski – Traduit du polonais par Kamil Barbarski – Mirobole éditions – 448 pages – 22€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 6 octobre 2013
 
 
 
Zygmunt Miloszewski sur le site de la librairie Mollat
 
 
 
 

jeudi 10 octobre 2013

La Pierre et le Compas

 
 
 Le journaliste Éric Giacometti et son complice Jacques Ravenne ont conçu ensemble le personnage d'Antoine Marcas, commissaire de police et franc-maçon. Publiés au Fleuve noir, les romans de la série sont tous réédités en poche chez Pocket.
 
 
 
 
 
 Dans "Le Temple noir", Marcas doit interrompre ses vacances en Floride. Un prêtre a été assassiné dans la Basilique du Sacré-Cœur à Paris.
 Pendant que le blog "The Watcher" diffuse ses thèses conspirationnistes sur les francs-maçons, Lord Fainsworth, patron de Concordia, une agence de notation, apparaît à Londres comme l'homme secret du Temple noir dont les desseins menacent réellement l'ordre mondial.
 
 
 
 
 
 Avec deux histoires qui se font écho, celle des Templiers en Terre sainte en 1232 et celle de ce Temple noir dans l'univers obscur mais très contemporain de la finance londonienne, Giacometti et Ravenne réussissent à maintenir le suspense grâce à la qualité des personnages qu'ils mettent en scène et de l'intrigue où se conjuguent le secret d'une "pierre" convoitée comme le Graal et les derniers méfaits de la mondialisation.
 
 Au treizième siècle, Jérusalem ressemble à une bourgade perdue, et Roncelin, bandit de grands chemins, appartient, ironie de l'Histoire, à la cohorte des croisés en déshérence qui rançonnent les villes et les marchands sous protection musulmane. 
 
 Quant à Marcas, même s'il n'est pas sans ambigüité par rapport à la "puissance magique" des pierres, il est le médiateur idéal qui nous entraîne à déchiffrer les énigmes d'un monde avide de raccourcis et de caricatures. Comme chacun le sait, le vrai trésor des Templiers, c'est le chemin qui mène à lui.
 
Le Temple noir – Giacometti-Ravenne – Pocket – 736 pages – 8,40€ - ***
Lionel Germain
 
 
 
 

mercredi 9 octobre 2013

Basses besognes

 
 
 
 
 
 
 L'auteur a une affection coupable pour les crapules. Fils d'agent secret, il flaire les caniveaux républicains et découvre que c'est dans les égouts qu'on touille les meilleures soupes démocratiques. Comme Ellroy, il nous apprend que les basses besognes ont précédé les grandes légendes mitonnées par les scénaristes de l'ombre. Dormez tranquilles, rien ne transpire du sang et des larmes versées dans les soupentes.
 
 
 
 
 
Les Nettoyeurs – David Defendi – Fayard – 183 pages – 15€ - **
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 6 octobre 2013
 
 
 
 

mardi 8 octobre 2013

Sommeil réparateur

 
 
 
 
 
 
 Dans ce qui ressemble à un moment de folie, un homme paisible et amoureux de sa femme assassine cruellement les deux chiens du couple. Grâce à l'hypnose, on découvre son identité incertaine. L'exploration de cette chambre obscure est passionnante parce que  le faisceau volontairement rétréci de la lampe maniée par MacLean n'éclaire jamais la mémoire que pour mieux la replonger dans l'ombre.
 
 
 
 
 
De peur que les ténèbres ne tombent – Charles MacLean – Traduit de l'anglais par Jacques Martinache – 10/18 – 432 pages – 8,80€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 6 octobre 2013
 
 
 
 

lundi 7 octobre 2013

Pousse au crime

 
 
 
 
 
 
 Dans un premier chapitre tellement drôle qu'on a envie de se le repasser en boucle, Al Greenwood, 50 ans, sympathique chauffeur de taxi, essaie en vain d'assassiner sa femme. Il a bien poussé quelqu'un au bord de la falaise mais ce maudit brouillard anglais lui a joué un tour. Sa femme l'attend à la maison et voilà qu'il se prend à l'aimer. Mais est-elle vraiment si aimable, et qui donc a-t-il tué? Just perfect.
 
 
 
 
 
Oh, My dear! – T.J. Middleton – Traduit de l'anglais par Héloïse Esquié – Cherche Midi – 320 pages – 18,50€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 6 octobre 2013