mercredi 21 novembre 2012

Femme de méninges



Le polar est un luxe littéraire et la Palestine manque de tout. Matt Rees a créé Omar Youssef pour dénoncer les travers d'une société palestinienne corrompue. C'est dans la logique du roman noir. Sauf que Matt Rees n'est pas palestinien. Jusqu'à vendredi, c'est donc du côté israélien qu'on interrogera les rapports entre les deux peuples avec les polars de Shoulamit Lapid, Batya Gour et Yishaï Sarid.

 
 
Les éditions Fayard explorent deux facettes du polar israélien en publiant les romans de Batya Gour et de Shoulamit Lapid, deux femmes nées à Tel-Aviv et qui ont créé des personnages récurrents, le commissaire Michael Ohayon pour Batya Gour et la journaliste Lisie Badikhi pour Shoulamit Lapid. Cette dernière se distingue par l’originalité de son héroïne, enracinée dans la capitale du Néguev, et dont toutes les aventures mettent en évidence un réseau familial compliqué. Intelligente, dynamique et volontaire, elle enquête ici sur des magouilles liées à la fermeture d’une usine. Un éclairage intéressant de la société israélienne.

Tempête sur Beershéva - Shoulamit Lapid - Traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz - Fayard - 395 pages - 18,90€
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 6 février 2000 -

découvrir l'interview de Matt Rees pour Rue89. (vidéo de 3 minutes sur Daily Motion)