vendredi 23 juin 2017

Le polar à la mer





Ne cherchons pas midi à quatorze heures, le "polar à la mer" nous offre un négatif du grand bleu qui préfère les couleurs de minuit. Cela dit, on meurt aussi très bien au soleil et la revue des amoureux du noir revisite Charles Williams avec Jean-Hugues Oppel ou les grands classiques du roman d'aventures, Melville et Hemingway décortiqués par Julien Védrenne. Et bien-sûr les polars tout frais passés au tamis.





L'Indic n°29 – Fondu au Noir – 48 pages – 7€ - *** 
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 18 juin 2017




jeudi 22 juin 2017

État de surveillance totale






Vision géopolitique à peine futuriste: repli américain, montée en puissance des NPI, pollutions nucléaires dans un monde arabe dévasté. L’Europe en déclin, menacée, se voue au tout sécuritaire: enregistrement nuit et jour des faits et gestes des citoyens, cyberpolice flanquée de drones high tech. Un meurtre au Parlement de Strasbourg trouble le jeu: l’ordinateur omniscient d’Europol a-t-il été piraté?





Drone Land  - Tom Hillenbrand – Traduit de l’allemand par Pierre Malherbet - Piranha – 316 pages – 19,50€ - ****
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 8 janvier 2017




mercredi 21 juin 2017

Comme une tombe






Zahra est une fillette syrienne de 5 ans réfugiée chez les amis parisiens de sa mère et courtisée par les services secrets qui rêvent de briser le silence dans lequel elle s'est murée. Marion, jeune Allemande sur le point de partir avec une ONG, va tenter de protéger la fillette. Secrets d'état, secrets de famille, le bourbier moyen oriental au cœur d'une intrigue passionnante.






La fille de la peur – Alex Berg – Traduit de l'allemand par Jacqueline Chambon – J.Chambon noir – 272 pages – 22,50€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 11 juin 2017




mardi 20 juin 2017

Chasseur de primes






Le boxeur Harry Kvist est le héros d'une trilogie suédoise dont le premier épisode ajuste ses coups droits dans le Stockholm des années trente. Chasseur de primes en pleine déprime, Kvist encaisse les arriérés de loyer. Accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, on le suit dans sa quête de vérité. Ça flingue, ça swingue et ça sent la mauvaise bibine. Une chronique des confins de l'hiver aux accents chandlériens.





Corps-à-corps – Martin Holmen – Traduit du suédois par Marina Heide – 10/18 – 360 pages – 8,10€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 11 juin 2017




lundi 19 juin 2017

Faut-il que ça saigne?





Partout dans Marseille, la "baston" vient perturber les manifestations programmées des élus. Rien à voir avec le hooliganisme, nous dit Cédric Fabre. Ses personnages infligent le spectacle d'une violence incarnée à ceux qui symboliquement distribuent les mauvais coups à leurs administrés. Mais la violence peut-elle réparer une humanité souffrante? C'est la réponse à cette question que cherche le narrateur de ce bon roman. 




Un bref moment d'héroïsme – Cédric Fabre – Sang neuf Plon – 350 pages – 17€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 11 juin 2017




dimanche 18 juin 2017

Courtoisie meurtrière



Richard Lafargue est chirurgien. Il vit avec Ève, une très belle femme, dans une grande maison avec chauffeur et cuisinière. Ça pourrait être un homme charmant, auquel cas son histoire n'aurait guère intéressé le comité de lecture du dernier cercle de l'enfer des Gallimard. Rassurons-nous. 




Quand Richard n'enferme pas Eve à double tour dans sa chambre, il la prostitue à une poignée de sadiques. Pendant qu'une voix off nous restitue le calvaire d'un homme enchaîné dans une cave, on découvre la cavale d'un petit braqueur malchanceux, et toutes ces histoires n'en feront bientôt qu'une. Thierry Jonquet qui signait là sa première apparition dans la Série noire, inocule son venin avec un génie malfaisant.





Mygale – Thierry Jonquet – Série noire Gallimard de février 1984 – Réédité en Folio en 2015 – 160 pages – 6,60€ - ***
Lionel Germain




samedi 17 juin 2017

C'est fou!




On ne rigole pas au sein de l'HP où travaille Alice Crozet. Une de ses patientes dépressive se suicide et le caractère criminel de cette mort est assez vite évident. Derrière le pseudo de Rémy Guillen se cache sans doute un jeune psychiatre. Même si un bon éditeur aurait dû rééquilibrer l'intrigue un peu bancale dans sa deuxième partie, on ne s'ennuie pas à la lecture d'un roman étoffé de toutes les turpitudes hospitalières. Univers impitoyable et guerre des chefs, il faut être fou pour travailler en HP.




Ceux qui n'y sont pas enfermés – Rémy Guillen – Vérone éditions – 298 pages – 20,50€ - **
Lionel Germain




vendredi 16 juin 2017

L'assassinat et les Beaux-Arts



"Contrairement à la victime, vous éprouvez la terreur à distance, vous n'êtes pas en proie à l'horrible morsure de l'angoisse et, contrairement à l'agresseur, vous n'êtes exposé à aucune punition." C'est dans l'introduction de "Scènes de crime au Louvre" que Christos Markogiannakis donne la clé du "criminart" où le meurtre se réduit à une "excitation sublimée et purement esthétique."




De la salle 3 du rez-de-chaussée du Louvre où trône la stèle du roi Hammurabi qui inventa le premier code pénal dix-huit siècles avant J.C., à cette Médée furieuse de la salle 62 immortalisée par Delacroix, en passant par le premier étage et le tableau de David sur les licteurs rapportant à Brutus les corps de ses fils, ce sont près d'une trentaine d'œuvres qui sont soumises à l'analyse du criminologue.





La mythologie, l'Antiquité et l'Histoire (forcément tragique ajouterait Raymond Aron), offrent un personnel qualifié dans la démesure et la singularité de l'horreur. Pères, mères, fils et frères jaloux, se disputent les premiers rôles auxquels les peintres arrachent une vérité troublante parce qu'intemporelle et calquée sur le flux vulgaire de nos propres tourments.

Dans cette collection d'atrocités, comment ne pas tomber en arrêt devant le portrait de Salomé par Bernardino Luini. Le tableau du début du XVIe Siècle nous la montre détournant le regard de la monstruosité qu'on lui offre sur un plateau, la tête de Jean Baptiste. Elle n'est pas la criminelle mais la médiatrice d'un crime exigé par Hérodiade, sa mère. Pour percer le secret de ce regard, rendez-vous au premier étage de la grande Galerie du Louvre. Avec désormais un guide indispensable. 

Scènes de crime au Louvre – Christos Markogiannakis – Traduit du grec par Christophe Jouanlanne - Le Passage – 192 pages – 19€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 11 juin 2017




jeudi 15 juin 2017

Petites chroniques de la déglingue ordinaire



1979: l’URSS se prépare à accueillir les JO. Tout baigne, mais tout fout le camp, même si à la lumière du marxisme, on proclame que l’avenir, bien sûr, sera radieux. On ne le sait pas encore là-bas, mais un an auparavant, le dissident soviétique Zinoviev a publié sur la question un livre définitif.



À Odessa, et plus particulièrement à l’unité de recherches sanitaires du port, la vie quotidienne déroule ses journées ternes de combines minables en complaisances douteuses: Lev Sémionovitch galère pour finir une thèse qui lui permettrait, peut-être, d’obtenir un poste à Moscou; entre sa fille ado en crise et sa mère grabataire, Éléna Serguéievna gère au plus mal son personnel et prend des plaques rouges au cou quand elle est en stress; quant à Vassili, c’est le roi du plan tordu. 




Dans cette galerie de personnages cocasses et pitoyables, l’un ne rachète pas l’autre, sauf peut-être Rosa la petite stagiaire, qui fuit la tristesse ambiante dans les pages du roman d’Anne Golon, "Angélique marquise des anges", comble de l’aliénation capitaliste. Et il y a cette mystérieuse épidémie sur laquelle le service tente de faire le black-out, ces cadavres atrocement mutilés. 

Là, de saga tristounette de l’époque de la stagnation, le récit bascule dans le conte fantasmagorique. Le matérialisme dialectique a ses limites: pourquoi croyez-vous qu’on détruise aussi méticuleusement les cheveux des membres du politburo dans les salons de coiffure? Nous avons banni la superstition, mais les Yankees et les Chinois, certainement pas. Vassili fait alors appel à un sorcier des Carpates, vite supplanté par un envoyé de Moscou expert lui aussi en envoûtements. 

Romancière russe, traductrice de King et de Barker, l’auteur livre ici avec un talent pince sans rire une satire d’une cruauté et d’une drôlerie implacables. 

L’Organisation - Maria Galina – Traduit du russe par Raphaëlle Pache - Agullo fiction – 366 pages – 22€ - *****
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 5 mars 2017




mercredi 14 juin 2017

Noires Caraïbes







Si vous ignorez ce qu'est "l'élastique nègre", votre culture générale en souffrance sera récompensée à la lecture de ce premier roman. Stéphane Pair, journaliste à Radio France, a su recycler le matériau du fait-divers dans un polar caribéen trempé de mangrove et de nuit poisseuse. C'est l'histoire d'un cadavre de femme blanche, d'un cauchemar nègre où la drogue affûte les appétits. Un roman choral sensuel et passionnant. 





Élastique nègre – Stéphane Pair – Fleuve noir – 288 pages – 18,50€
Réédition 10/18 février 2018- 264 pages - 7,50€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 4 juin 2017







mardi 13 juin 2017

Féminin singulier






La Suédoise Jenny Rogneby combine toutes les idées tordues qui traversent la cervelle des auteurs de polars. Son héroïne Leona Lindberg est un précipité de personnage féminin, dérangeant et non conformiste. Quand une petite fille de 7 ans braque les banques, nue et ensanglantée, rien n'est en phase avec la logique du crime organisé mais tout nous ramène au féminin très singulier de Leona. N'appelez pas police-secours.





Leona – Jenny Rogneby – Traduit du suédois par Lucas Messmer – Pocket – 512 pages – 7,80€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 28 mai 2017




lundi 12 juin 2017

C'est le Pérou






Le ciel y a la couleur d'une "panse d'âne" et le Pérou s'est longuement fait tirer les oreilles par l'Argentine au Mondial de 1978. Péruvien jusqu'à la moelle de ses crampons, Santiago Roncaglio calque son tempo sur la dramaturgie de la compétition pour nous raconter la violence des dictatures sud-américaines et les tribulations d'un archiviste de Lima dans le chaudron noir du régime.






La peine capitale – Santiago Roncaglio – Traduit de l'espagnol (Pérou) par François Gaudry – Points Seuil – 456 pages – 7,90€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 28 mai 2017




dimanche 11 juin 2017

RIFF HI-FI DES ANNÉES 80 (7)



Chester Himes décrit sa rencontre avec le jazz dans "Regrets sans repentir".







"Je n'oublierai jamais l'effet sur les femmes des solos de Bud Jenkins dans Bugle Blues. Elles sautaient sur les tables et retroussaient leurs jupes, exhibant ainsi de solides jambes noires et des pilosités encore plus noires, comme jadis sur le billot où l'on exposait les esclaves à l'encan."






Une terrible escapade hors de la fiction pour nous rappeler que le jazz est aussi une musique de rupture. Rupture entre deux continents. Un témoignage à charge contre une partie du monde mais lancé avec une incroyable rage de vivre qui pèsera toujours dans les joues affaissées de Dizzy, le génial bouffon. 

Regrets sans repentir – Chester Himes – Traduit de l'américain par Yves Malartic – Folio Gallimard – 624 pages – 10,40€ - ***
Lionel Germain – d'après un article publié dans Sud-Ouest-dimanche en octobre 1986











samedi 10 juin 2017

Dévorante


Depuis l'excellent Fou de coudre chez Rivages Philippe Setbon s'était plutôt consacré aux scénarios pour la télévision. On retrouve ici avec bonheur la verve et l'imagination débridée qui irriguaient son western espagnol.




C'est d'ailleurs l'imagination qui constitue le cœur de l'intrigue. Un écrivain prisonnier de ses fantasmes essaie d'échapper à la réalité dévorante de ses histoires auprès de sa psychiatre. Une jeune fille vampire, un ami d'enfance serial killer, un personnage de roman samouraï, ponctuent cette longue dérive dans la folie scénarisée en permanence par le malheureux narrateur. Une des meilleures productions françaises de l'année 2010. 





L'apocalypse selon Fred – Philippe Setbon – Buchet-Chastel – 554 pages – 24,50 euros - ***
Lionel Germain




vendredi 9 juin 2017

Haine des femmes






Cette nouvelle unité destinée à enquêter sur les affaires criminelles hors-normes doit beaucoup au réalisme économique qui prévaut désormais dans l'univers très libéral de l'Angleterre. Une série de suicides de femmes engagées dans le combat féministe permet à Carol Jordan de se ranger des bouteilles pour tenter avec sa nouvelle équipe de mettre la main sur l'homme qui aimait trop les femmes.






Les suicidées – Val McDermid – Traduit de l'anglais par Perrine Chambon et Arnaud Baignot – Flammarion – 400 pages – 21€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 28 mai 2017




jeudi 8 juin 2017

Chemins de mémoire






Un double de l’écrivain, en quête d’une mémoire perdue, se retrouve dans un lointain ancêtre dont la mère a été brûlée vive pour sorcellerie à l’époque de la Guerre de Trente Ans. L’espace est le réservoir du temps: l’auteur, qui n’a jamais quitté son petit village des Vosges, y a parcouru toutes les facettes de l’imaginaire, du western à la SF, du roman noir au récit préhistorique.






C’est ainsi que les hommes vivent - Pierre Pelot – Préface de Jean-Christophe Rufin - Presses de la Cité – 1236 pages – 21€ - ****
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 11 décembre 2016




mercredi 7 juin 2017

Crève l'écran






Un bon roman doit posséder ce petit quelque chose de vertigineux qui vous abandonne en plein vol, comme cette histoire de David Badina, scénariste hollywoodien d'un seul film à succès, soudain remis en selle après une traversée du désert. L'histoire aussi d'un fils à la recherche de sa mère, jeune actrice prometteuse disparue mystérieusement en 1959. Une super production convaincante.





La femme à droite sur la photo – Valentin Musso – Seuil – 432 pages – 19,90€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 28 mai 2017




mardi 6 juin 2017

Chien de Bavière






Louis II est un chien. De Bavière évidemment. Un bon clébard de flic assez atypique dans le polar. Et son maître pratique la police de proximité avec zèle. Il fréquente quotidiennement son ami boucher pourvoyeur de saucisses et son ami Wolfi, patron du bar local. Deux bières en fin de patrouille pour atténuer les rigueurs d'un meurtre familial avant de retrouver le pépé fan des Beatles, la mémé sourde et sa choucroute à l'étouffée. 




Choucroute maudite – Rita Falk – traduit de l'allemand par Brigitte Lethrosne et Nicole Patilloux – Mirobole – 256 pages – 19,50€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 21 mai 2017



Recette de la choucroute à l'étouffée:
Faire blondir des oignons finement hachés dans du beurre ou dans des petits dés de lard, ajouter la choucroute et laisser étuver au moins deux heures et demie. Si nécessaire ajouter bouillon ou vin et faire mijoter. Il est préférable de cuisiner le chou la veille et de le remettre à cuire à feu doux avant de le servir. Selon vos goûts vous pouvez saupoudrer le chou d'une cuillerée de farine un quart d'heure avant de dresser votre plat, l'arroser d'un bouillon de viande et faire cuire avec le chou de la viande de porc crue, fraîche ou fumée. À vous de déterminer les quantités.



Et la recette de la choucroute alsacienne...




dimanche 4 juin 2017

RIFF HI-FI DES ANNÉES 80 (6)



Le jazz est pour beaucoup inséparable du spleen des romans noirs, destiné à enrichir les trafiquants autour de minuit. C'est cette mythologie pas innocente qu'on retrouve au cœur de "L'Ange du jazz" de Paul Pines. 




Longtemps directeur d'un club new-yorkais, il scénarise les vertiges entre blues et seringues. Mais lisez les biographies de Parker, de Coltrane ou d'Art Pepper! Les liens entre jazz et polar deviennent troublants. On y voit des hommes en perdition, à passer aux profits et pertes de la drogue et de la "mule blanche", cet alcool de mort dont s'abreuvent les épaves de Goodis et les clients des tripots de Cleveland où traînait Chester Himes. 





L'ange du jazz – Paul Pines – Rocher – 302 pages – autour de 8€ - ***
Lionel Germain – d'après un article publié dans Sud-Ouest-dimanche en octobre 1986








samedi 3 juin 2017

Homme des casernes



Cent-cinquante coups fourrés en cent-cinquante pages, c'est du Fajardie pur jus. Michel Lebrun lui faisait souvent ce reproche (pas vraiment) "amical" dans l'Almanach du Crime, pas de digressions et une minceur qui ferait pâlir les pavés parfois indigestes de l'édition contemporaine.




L'histoire commence dans une caserne. Le caporal Klein apprend de la bouche de son colonel que son frère a été tué à Paris d'une balle de 11,43. Deux pages plus loin, le caporal est à Paris, la haine au ventre et la mort aux trousses parce que le comité d'accueil a fait des frais. Les temps morts, c'est quand la mort prend son temps. Avec Fajardie, on meurt assez rapidement. Même la femme fatale habite à côté du cimetière. Polar burger pour les petites faims.




Querelleur – Frédéric H. Fajardie – Sueurs froides Denoël (1983) – 152 pages – 8,20€ (environ) – Babel noir (1999) – 143 pages – 6,60€ (environ) - *
Lionel Germain






vendredi 2 juin 2017

Dernier chapitre





Jérôme Leroy prend soin de préciser à quoi il faut s'attendre en citant Günther Anders en ouverture de ce roman. C'est "L'Apocalypse sans Royaume" à laquelle se préparent Kléber, le prof qui hait les profs, et Sarah, l'officier de gendarmerie qui préfère un destin d'héroïne solitaire à l'enrôlement dans les Forces spéciales. Poétique et violent, le roman installe sur les barricades l'exigence de sa propre fin.






La minute prescrite pour l'assaut – Jérôme Leroy – La Table Ronde Vermillon – 384 pages – 8,70€ - ****
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche - 21 mai 2017




jeudi 1 juin 2017

Colonies de l'espace






Les récentes découvertes d’exoplanètes relancent les rêves d’exploration cosmique, les projets d’îles de l’espace ou de terraformation. Ici, deux astéroïdes colonisés par la Terre, en interdépendance économique, basculent dans le chaos à la suite de changements politiques radicaux: apartheid social, population devenue bouc-émissaire, afflux de réfugiés. SF, vous avez dit SF? 





Cérès et Vesta  - Greg Egan – Traduit de l’anglais (Australie) par Erwann Perchoc - Une heure lumière/Le Bélial’ – 106 pages – 8,90€ - ***
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 12 mars 2017