dimanche 26 février 2017

Maxime biblique






L'inconscient collectif a engrangé des raccourcis trompeurs sur la Pologne. Quand Wojtyla redonnait des couleurs à nos presbytères, remontaient les facéties ubuesques de Jarry déconsidérant Wenceslas et le comté de Sandomir. Ce n'est sans doute qu'un hasard si c'est justement de cette province que nous parviennent les dernières rumeurs contemporaines de Zygmunt Miloszewski.

(Lire la suite)- 





Un fond de vérité – Zygmunt Miloszewski - Mirobole, réédition Pocket 2017 - 544 pages - 8,20€ - *** 
Lionel Germain



Du même auteur, chez Mirobole: Les Impliqués




samedi 25 février 2017

Rituel qui leurre





Dans le domaine du thriller, les Américains paraissent avoir tout inventé, y compris la géographie du genre qui répugne à s’acclimater aux côteaux verdoyants d’Europe. C’est pourquoi l’exploit de Philippe Setbon était double en 1999: s’approprier les codes et les détourner de façon assez subtile pour réussir un grand roman à suspense. Un producteur mégalo importe un tigre mangeur d’hommes pour le faire parader dans son salon. Sur cette île proche de la Corse, une zoologue fêlée et un policier sans ambition vont affronter le fauve et un tueur en série qui ne fascine que lui-même avec ses rituels destinés à appâter les médias. 




Mangeur d'âmes – Philippe Sebon - Flammarion - 322 pages - à partir de 5,50€ sur les réseaux de vente en ligne - ***
Lionel Germain




vendredi 24 février 2017

Hervé LeCorre ou l'été meurtrier



"C'est un orage qui a fait se lever le jour. On aurait dit que des éclairs avaient allumé le ciel, et la pluie et le vent réveillé la nature. Pendant une demi-heure, dans la nuit déchirée, Franck avait écouté exploser cette fureur et trembler au-dessus de lui la charpente de la grange. Puis ça s'est éloigné comme s'enfuit une bande de gamins gueulards qui tambourinent aux portes ou font sauter des pétards dans les boites aux lettres. Un silence chuintant est revenu, plein de chuchotements mouillés, de clapotements sur de la tôle et du bruit des centaines de petites gorges déglutissant toute cette eau."




Drôle d’équipage. Comme des vagabonds réunis par le hasard, la nécessité et la malchance. Dans cette théorie de mal partis, voilà d’abord Franck. Devant lui, le vide. Derrière lui, vingt-cinq années vécues comme un brouillon, les six dernières passées en taule, un braquage qui a mal tourné, entrepris avec Fabien, son frère aîné. Le frangin a échappé à ses poursuivants, pas lui.
(la suite sur SOD)





Prendre les loups pour des chiens – Hervé Le Corre – Rivages – 320 pages – 19,90€ - ***
Olivier Mony – Sud-Ouest-dimanche – 15 janvier 2017




jeudi 23 février 2017

Sur les quais






Le pas de côté de deux ados bordelais de retour de teuf ne les emmène pas à Poudlard mais aux heures les plus sombres de la seconde guerre mondiale, quand la base sous-marine n’était pas encore devenue un centre culturel. Vortex temporel ou choc des mémoires, quête d’identité, secrets de famille et vampirisme latent: aux environs du pont Chaban-Delmas les fantômes viennent à votre rencontre.






Le Vampire de Bacalan - Jeanne Faivre d’Arcier – Castelmore – 244 pages – 12,90€ - ***
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 25 septembre 2016




mercredi 22 février 2017

Turbulences policières





Le flic Madigan, comme le Scudder de Lawrence Block, trimballe une très bonne raison de se haïr: la responsabilité de la mort d'une fillette. Mais si pour Scudder, c'était une bavure, pour Madigan, il s'agit bien d'un crime, inscrit dans une collection d'autres crimes. Ellory fait preuve d'une virtuosité retorse pour compliquer l'intrigue avec Walsh, flic des affaires internes et bosseur obsessionnel. 






Un cœur sombre – R.J. Ellory – traduit de l'anglais par Fabrice Pointeau – Sonatine – 490 pages – 22€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 19 février 2017




mardi 21 février 2017

Dandy du crime





L'œuvre criminelle de Lacenaire nous est parvenue tronquée par la censure et les multiples tentatives de récupération dont elle a fait l'objet. Le roman de Michael Mention restitue les derniers mois avant ce 9 juillet 1836 où la guillotine a scellé son destin. Confronté à des meurtres d'enfants, le chef de la Sûreté fait appel à son "expertise". Portrait sombre de cette nouvelle restauration qui écrase dans le sang la contestation républicaine.






La voix secrète – Michael mention – 10/18 – 240 pages – 7,10€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 12 février 2017




lundi 20 février 2017

Haines recuites





Premier roman déjà en cours d'adaptation pour le cinéma, Canicule est l'histoire d'une tragédie familiale dans une bourgade du Sud-Est australien. La journaliste Jane Harper trouve le ton juste pour mettre en scène le personnage d'Aaron Falk, flic de Melbourne spécialiste des affaires financières mais aspiré par les souvenirs d'enfance. Excellent scénario sur les haines recuites et les secrets empoisonnés.






Canicule – Jane Harper – Traduit de l'anglais par Renaud Bombard – Kero – 400 pages – 19,90€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 5 février 2017




dimanche 19 février 2017

L'enfance de l'art



Pastrella, c'était cet écrivain en devenir, malchanceux, maladroit, mal inscrit dans la matérialité du monde et dans le cœur des femmes. Deux romans de Joseph Incardona qui avouaient sans détour leur proximité avec John Fante. "Permis C" que l'auteur évoque comme son livre le plus personnel, entretient de manière fusionnelle le rapport tragique et décalé au déracinement. Le rital ne sera jamais suisse sans jamais se sentir vraiment italien. Le tragique s'empare de cette haine de soi, haine de la misère, de ce pays qui n'exporte que ses pauvres. Incardona raconte cette naissance de l'écrivain contraint à la littérature pour échapper au désamour.



Permis C – Joseph Incardona – Fictio – 227 pages – 20€ - **** 
Lionel Germain



samedi 18 février 2017

Ukraine 1952





Un style parfois proche du procès-verbal renforce l'atmosphère stalinienne de l'intrigue autour de l'assassinat d'une jeune femme en mai 1952 dans une petite ville au nord de l'Ukraine. Margarita Khemlin croise les influences de Tolstoi à Simenon et de Gogol à Agatha Christie. Même si son héros n'entretient qu'un lointain rapport avec Maigret ou Hercule Poirot, il y a l'énigme de cette mort et l'arrière-plan froid et gris de ce paysage ukrainien. On y maquille l'antisémitisme derrière un verbiage idéologique à la gloire du régime.





L'investigateur – Margarita Khemlin – Traduit du russe par Bernard Kreise – Noir sur Blanc – 336 pages – 21€ - **
Lionel Germain




vendredi 17 février 2017

Ça déraille





Il est parfois discourtois de dire d'un polar qu'il est davantage qu'un polar. Lortchenkov mérite pourtant cet éloge paradoxal. Le roman déraille dès sa rampe de lancement et le lieutenant Petrescu est une figure littéraire qu'une mise en abîme astucieuse égare dans ce bouge alcoolisé connu sous le nom de Moldavie. Chronique noire et joyeuse d'un ancien paradis socialiste où le Père Ubu mène la danse. 





Le dernier amour du lieutenant Petrescu – Vladimir Lortchenkov – Traduit du russe par Raphaëlle Pache – Agullo – 308 pages – 21,50€ - *** 
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 5 février 2017




jeudi 16 février 2017

Prognose






Unique roman d’un écrivain au parcours atypique qui fut un temps secrétaire de Trotski, ce livre est l’une des quatre grandes anti-utopies du XXe siècle, avec celles de Zamiatine, Huxley et Orwell: point de vue autorisé de Gérard Klein auteur d’une préface qui fera date. Dans ce futur  de cauchemar, pour éviter que les hommes n’en viennent aux mains on fait en sorte qu’ils n’en aient plus!






Limbo - Bernard Wolfe – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Patrick Dusoulier - Le Livre de poche – 730 pages – 21,90€ - *****
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 25 septembre 2016




mercredi 15 février 2017

Sauce catalane





Depuis la nuit des temps, nous devons tous une part inquiétante de notre humanité à la horde sauvage. Barcelone, dans le roman d'Andreu Martin, est le point de convergence de ce tribalisme criminel. Triades chinoises et Maras sud-américaines y expérimentent leurs méthodes cruelles au grand désespoir de l'inspecteur Diego Canas contraint d'infiltrer son indic dans la mafia chinoise. Piment sauce catalane. 





Société noire – Andreu Martin – Traduit du catalan par Marianne Million – Asphalte – 336 pages – 22€ - **
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 5 février 2017




mardi 14 février 2017

A voile et à vapeur





L'expression caractériserait, selon Westlake, les marins en escale de courte durée privés d'alternative. Un statut au cœur de l'enquête menée par Mitch Tobin. Le détective dépressif se sent responsable de la mort de son collègue assassiné pendant que lui trompait sa femme. Il cherche l'oubli en construisant très lentement un mur dans son jardin. Une des séries les plus singulières de Westlake. 






Inscrit dans les astres – Donald Westlake – Traduit de l'américain par F. Robinet et M. Boulet – Rivages – 256 pages – 8,50€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 5 février 2017




lundi 13 février 2017

L'or brûlant du Nigeria





Tout est dans le titre. On navigue entre Lagos et Paris alors qu'un ministre français vient de se suicider. Premier tour d'élection présidentielle et tapis de rumeurs aussi vite nées que moribondes. L'association des deux auteurs fonctionne bien. L'une connaît les coulisses du pouvoir, l'autre a une plume documentée qui donne au polar politique la saveur des secrets charpentés autour de personnages plus vrais que nature.





French uranium – Eva Joly et Judith Perrignon – Les Arènes polar – 420 pages – 21,50€ - *** 
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 29 janvier 2017




dimanche 12 février 2017

La nuit des clairvoyants




C'est à Whitehall, un petit hameau du Vermont recouvert de neige, que se réunissent les "Psychics", une association de clairvoyants amateurs à laquelle appartient Leslie Abbot, une femme peintre. Mais les membres du groupe sont brusquement assassinés les uns après les autres, étranglés avec une cordelette de velours bleu. Deux flics du FBI mènent l'enquête comme dans un roman gothique. Au cœur d'une auberge où règnent terreur diffuse et hostilité bien réelle des villageois, une histoire d'amour naîtra pourtant entre un des flics et la charmante Leslie. 




La nuit hurle – Bill Pronzini et Barry Malzberg – Traduit de l'américain par Isabelle Reinharez - Engrenage international Fleuve noir (1983) autour de 14€ sur Abebook – Rivages (1989) – 320 pages – 8,15€ (si disponible) - **
Lionel Germain



Lire aussi sur le site des éditions Rivages



















samedi 11 février 2017

Justice privée




Il y a une allusion à "Dexter" mais le propos de Bernhard Aichner n'est pas de nous séduire avec un psychopathe. On est dans le no man's land juridique qui sépare justice privée et légitime défense. L'héroïne a subi des sévices tellement insupportables pendant son enfance que le lecteur n'a pas une once de compassion pour les victimes de cette vengeance rédemptrice. Après avoir assassiné ses parents adoptifs, Blum se retrouve à la tête d'une entreprise de Pompes funèbres, un décor qui nous rappelle cette fois "Six Feet under" et permet une industrialisation du règlement de comptes. Jusqu'où aller? C'est le sujet, très dicutable.




Vengeances – Bernhard Aichner – Traduit de l'allemand par Céline Maurice – L'Archipel – 308 pages – 21€ - *
Lionel Germain




vendredi 10 février 2017

Le système D du Docteur Chance



Docteur Chance est un neuropsychiatre expert auprès des compagnies d'assurances. En cherchant à le mettre sur la paille, sa femme l'oblige à vendre son mobilier français. C'est donc en quelque sorte pour sauver les meubles qu'il se précipite dans les bras du mystérieux monsieur "D", colosse aux allures de vétéran de l'armée américaine. L'énergumène maquille la brocante en antiquité rentable mais manifeste surtout une dangereuse propension à fournir son aide.



Pour les yeux troubles d'une femme mariée à Blackstone, un flic violent et corrompu, le Docteur Chance se retrouve embringué avec "D" dans un système qui outrepasse les droits de la défense ou de l'auto-défense. Le système "D", ça consiste à ne jamais avoir à subir la violence des autres. "D" ne dort pas, affute ses tomahawks, se prend pour un surhomme, pourrait bien ne pas survivre à une crème glacée à cause de son diabète, et retourne parfois à son identité malheureuse, celle d'un homme nommé Darius, frappadingue et sans attaches avec le corps des Marines.



Dans ce roman de Kem Nunn, le principe de réalité arbore l'insigne d'un flic corrompu au cœur d'une ville où les effets du mal affleurent. En rappelant comment San-Francisco fut le dernier théâtre expérimental de Foucault, le Docteur Chance découvre en Blackstone son frère de nuit. Et le polar épris de réel s'efface alors devant le système "D", un système délirant sans autre vérité que celle "d'un monde toujours plus sombre (…) d'injonctions vaines et d'enfants disparus, de pédophiles et de snuff movies, de prostitution et de drogue, d'abus d'influence et de cadavres enterrés." Un grand roman noir. 

Chance – Kem Nunn – Traduit de l'américain par Clément Baude – Sonatine – 380 pages – 21€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 5 février 2017


lire aussi dans Sud-Ouest





jeudi 9 février 2017

Embûches dans l'espace





Via emails, documents hackés, rapports confidentiels, un thriller young adult où le fond et la forme sont intimement liés. Démarrant fort avec Orwell cité en exergue sur nos temps de tromperie généralisée et le caractère révolutionnaire de la vérité, l’histoire commence avec la destruction d’une colonie stellaire et la révélation progressive de la duplicité des autorités.






Illuminae - Amie Kaufman et Jay Kristoff – Traduit de l’anglais (Australie) par Corinne Daniellot - Casterman – 599 pages – 19,90€ - ***
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 18 septembre 2016




mercredi 8 février 2017

Petit prince





"Papa" est un môme noir incapable d'avouer à sa mère qu'il n'est qu'une petite victime dans la communauté malveillante de l'école. Un jour, il provoque la mort du caïd. Du moins le croit-il au point de fuguer. Clément Milian nous promène en caméra d'épaule dans cette découverte d'un Paris, rêve et cauchemar d'un gosse empli d'une infinie tendresse pour les lointains, les yeux toujours rivés vers le ciel. 






Planète vide – Clément Milian – Série noire Gallimard – 206 pages – 9,50€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 29 janvier 2017




mardi 7 février 2017

Self sévices




Tout le monde s'accorde à reconnaître la qualité de chef-d'œuvre à ce roman de Shirley Jackson dont les éditions Rivages ont déjà publié les premiers frissons gothiques avec "Nous avons toujours vécu au château". Chef-d'œuvre parce qu'à l'inverse d'une certaine littérature fantastique, ce n'est pas l'auteur mais le lecteur qui construit ses raisons d'avoir peur. La maison dans laquelle le docteur Montague invite Eleanor à en tester les mystères n'est qu'une affaire de points de vue très habilement distribués comme chez Henry James. Et c'est toi finalement, cher lecteur, qui donne le tour d'écrou sur ta propre inquiétude.




La maison hantée – Shirley Jackson – Traduit de l'américain par Dominique Mols – Rivages – 270 pages – 8,20€ - *****
Lionel Germain – d'après un article de Sud-Ouest-dimanche – 29 janvier 2017




lundi 6 février 2017

Nippons chauds





Dans ce Japon auquel on ne comprend pas grand-chose, l'humilité de façade dissimule parfois une grande brutalité. Les bars à hôtesses de Tokyo abritent des rituels de séduction sophistiqués sous l'ombrageuse surveillance des Yakuzas. La mort d'une hôtesse anglaise, ses liens avec un hôte masculin et une troublante expatriée française vont entraîner le lecteur dans une douloureuse traversée des apparences. Excellent.






Kabukicho – Dominique Sylvain – Viviane Hamy – 286 pages – 19€ - ****
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 29 janvier 2017




vendredi 3 février 2017

Ça vient de là, ça vient du blues...



"C'était une sorte de petit ronflement de colibri à la fois triste et plaisant, un son chuchoté qui me donnait l'impression d'être à la maison. Alors je me réjouis de partager cette pièce tout exiguë avec un autre détenu, de l'entendre aux prises avec ses cauchemars et sa culpabilité pesante."




Là où on attend une histoire de "bad guy" avec la sortie de prison de Luce Lemay, jeune braqueur responsable de la mort d'un bébé renversé dans son landau, Joe Meno nous cueille à contre-sens en nous proposant un personnage tendre et attachant. "Folsom Prison Blues" de Johnny Cash donne l'humeur de fond et la petite ville de l'Illinois coïncide dans ses moindres impasses avec le désespoir de cette rengaine.





Comme dans toutes les rengaines, revient l'embrouille autour d'une femme dont la beauté est proportionnelle à la menace qu'elle représente. Elle s'appelle Charlene et Luce Lemay ferait bien d'éviter son sillage. Joe Meno distribue les indices avec une innocence feinte. Après avoir collé entre les pattes de son personnage un gros idiot à la Steinbeck, il laisse le décor et les indigènes transformer le moindre sourire de Luce en circonstance aggravante. 

Étrange histoire d'amour dans laquelle on échoue entre deux mondes. D'abord celui minéral et froid des anciens détenus en liberté conditionnelle, aussi prévisible qu'un rapport de flic sur les chances de réinsertion d'un gamin sans diplôme dans un bled sans avenir. L'autre monde, enfin, celui de Luce Lemay, bercé de rêves et d'espoir, porté par une énergie souriante capable de redonner des couleurs à la grisaille pluvieuse de l'Illinois. "Far from Folson prison"…

Le blues de La Harpie – Joe Meno – Traduit de l'américain par Morgane Saysana – Agullo – 310 pages – 21,50€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 29 janvier 2017







jeudi 2 février 2017

Un blockbuster de papier







Perry Rhodan, saga monstre qui paraît en Allemagne depuis plus de 50 ans sous la forme de fascicules hebdomadaires, approche du n° 3000! La récente convention de SF tenue à Bordeaux a consacré un de ses événements à ce phénomène éditorial sans précédent. L’histoire du futur à travers les aventures d’un héros de space opera un rien kitsch.






Perry Rhodan : Le Tube de Hamiller  - K.-H. Scheer et Clark Darlton – Traduit et adapté de l’allemand par Michel Vannereux - Pocket – 273 pages – 8,50€ - **
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 18 septembre 2016




mercredi 1 février 2017

Un amour trop Net



De l'aridité du causse à la moiteur africaine, la solitude est une souffrance. Colin Niel abandonne la forêt guyanaise pour nous faire partager un des aspects les plus douloureux de la vie paysanne. Ce sont souvent les difficultés économiques associées à des conditions de vie pour le moins spartiates qui empêchent les agriculteurs de fonder une famille. Alors que son mari s'éloigne d'elle, Alice, travailleuse sociale, apporte réconfort et tendresse à Joseph, un berger du plateau. Quand une femme disparaît, le village s'interroge, et dans les cybercafés africains, les mauvais anges de l'amour tendent leur piège.


Seules les bêtes – Colin Niel – Rouergue – 224 pages – 19€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 22 janvier 2017