mardi 31 janvier 2017

Mongolie Blues





Yeruldelgger n'est plus flic à Oulan-Bator. Sur les conseils de son maître-à-penser du Septième monastère, il a retrouvé refuge dans sa yourte sur les contreforts de l'Altaï. La steppe est magnifique et Ian Manook en fait l'héroïne douloureuse de cette aventure dans laquelle le vieux flic jette ses derniers feux. Une enquête crépusculaire sur le dépeçage de la Mongolie livrée aux compagnies minière. Du grand ManooK.





La mort nomade – Ian Manook – Albin Michel – 430 pages – 21,90€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 22 janvier 2017




lundi 30 janvier 2017

Mari au placard





On retrouve Pierre, le Français qui a quitté Lola sur la Route 66 pour devenir le confesseur d'un tueur en série. Son retour ne réjouit que Gaston, un fils en quête de son héros de père. A travers un nouveau suspense, Sophie Loubière nous fait partager les incertitudes de Lola. Amoureuse d'un séduisant criminologue américain, elle ne serait pas hostile à une mise au placard du mari prodigue. Dense et savoureux.






White coffee – Sophie Loubière – Fleuve noir – 624 pages – 21,50€ - ***
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 15 janvier 2017




vendredi 27 janvier 2017

Rires noirs sur ordonnance



Si le quiproquo constitue le carburant principal du théâtre de boulevard, "Révolution" de Sébastien Gendron s'apparente à du roman de boulevard. Sunset boulevard, sans doute, avec des quiproquos terriblement mortels qui réduisent le casting dès les deux premières pages. 



Katzemberg, patron du Torpedo, une boite de nuit dont chaque employé est un sosie d'acteur célèbre, est incapable de gérer un agenda ou de se servir d'un ordinateur. Voilà pourquoi George Berchanko se retrouve à jouer les premiers rôles. Personnage sans envergure, au "teint de blette", il est propulsé dans le bureau de Katzemberg à la recherche d'un emploi d'informaticien et victime d'une erreur d'aiguillage fatale au patron du Torpedo. 





Au côté de Pandora, une aventurière titulaire d'un bac G, George devient alors l'artisan d'une "révolution autoroutière" cadencée par une filmographie prestigieuse, de Lumet à Soderbergh en passant par le fameux cri de singe de Johhny Weismuller. 

Roman de boulevard, donc, mais à la manière d'une illusion d'optique qui vous donnerait à voir le père Fouettard dans la défroque du Père Noël. Un peu comme les situationnistes feignant de s'interroger sur la capacité de la dialectique à "casser des briques". "Le monde est déjà filmé. Il s'agit maintenant de le transformer", disait Guy Debord. Le burlesque de Gendron convertit les éclats de rire en rafales cathartiques.

Révolution – Sébastien Gendron – Albin Michel – 396 pages – 19,90€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 22 janvier 2017


Lire aussi dans Sud-Ouest-dimanche 




jeudi 26 janvier 2017

Jack Vance aurait cent ans





Pour commémorer Vance, voici un monument de la SF. Entre space opera et heroic fantasy, cette saga est surtout une tragédie de la vengeance puisant son inspiration dans le théâtre élisabéthain, une œuvre aux qualités littéraires évidentes. Dans sa lutte contre le mal, le héros joue avec lui et finit par perdre son identité: "Tout est fini pour moi, j’ai été abandonné par mes ennemis", avoue-t-il à la fin.






La Geste des princes-démons  - Jack Vance – Le Livre de poche – 1384 pages – 19,90€ - ****
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 4 septembre 2016




mercredi 25 janvier 2017

Les jours du saigneur





Le diable n'a pas forcément mauvaise mine. Maxime Chattam cherche à le prendre par les cornes depuis plus d'une dizaine d'années, lui consacrant une trilogie et quelques romans dont celui-ci où la figure du mal frappe par son évidence avant de se faire plus mystérieuse. Une petite ville américaine, un père indigne, des victimes innocentes et un bourreau dissimulé dans les plis de la vertu. La chute est astucieuse.





Que ta volonté soit faite – Maxime Chattam – Pocket – 334 pages – 7,40€ - ***

Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 15 janvier 2017




mardi 24 janvier 2017

Sur le ring





Plus foutraque qu'un grenier de brocanteur, le roman a été refusé partout avant de faire un tabac à compte d'auteur. En huit-cents pages, De La Pava déconstruit l'espace temps judiciaire et reconstitue la carrière de Wilfred Benitez, boxeur américain de Puerto Rico. Sur le ring comme dans la vie, les théories de la physique sont mises à rude épreuve. De quoi sonner le lecteur avant le dernier coup de gong. 





Une singularité nue – Sergio De La Pava – Traduit de l'américain par Claro – Cherche Midi – 846 pages – 23,50€ - **
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 15 janvier 2017




lundi 23 janvier 2017

Nuit d'enfer





Dans un bunker accroché à la falaise au-dessus de la mer, le jeune Leonardo va vivre une nuit de cauchemar. Le décor fait penser à Hitchcock mais le suspense est sans rapport avec l'espionnage. Leonardo a dix ans. Ce soir-là, quand il sort de son bain, c'est pour retrouver son père ligoté et prisonnier d'un étrange personnage. Trahison de l'enfance, mythe de Peter Pan, l'huis-clos est porteur d'angoisse.





La nuit de Peter Pan – Piero Degli Antoni – Traduit de l'italien par Serge Filippini – L'Archipel – 286 pages – 21€ - *** 
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 15 janvier 2017




vendredi 20 janvier 2017

Mort d'un Massaï


Un homme heurte un tramway en scooter, une femme meurt d'overdose, trafic de drogue, trafic d'armes, flic, alcool, brouillard dans les esprits et âmes damnées par la canicule, l'ADN du polar se nourrit du foisonnement des signes qu'Alexandre Kauffmann infuse dans son œuvre. "Je suis un roman noir" d'ADG rassemblait la somme des clichés nécessaires à ce patrimoine génétique comme "Stupéfiants" annonce la couleur, mais à la façon trompeuse d'un scintillement sur une pierre de lune aux reflets d'arc-en-ciel.




Le narrateur est un journaliste nonchalant réveillé en sursaut dans sa retraite parisienne par un appel de la police. On a trouvé ses coordonnées dans le répertoire téléphonique d'un homme dont le scooter s'est fracassé contre un tramway. Le mort est un Massaï, et le journaliste a passé deux ans en Tanzanie pour un reportage sur la confiscation des terres massaï. Le reporter est connu des services de police. Une quantité de petits délits témoignent de son tempérament de baroudeur. 




Alexandre Kauffmann, tout en ne négligeant rien d'une intrigue sur les sombres trafics entre Paris et Arusha, raconte en biais les nouvelles tribus qui opèrent sans éclat la transformation de la société française. Autoproclamées "«Club chômage» au nom d'un mépris aristocratique pour la réussite sociale, (…) Leurs parents, issus de milieux plutôt modestes, ont profité des Trente Glorieuses." "Stupéfiants" s'entend ainsi à double sens: marchandise de mort et effets secondaires d'une éducation héritée des baby-boomers. Par petites touches, voilà sans doute le portrait sans acrimonie d'une génération condamnée à suivre "la feuille de route".  

Stupéfiants – Alexandre Kauffmann – Flammarion – 304 pages – 19€ - *** 
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 15 janvier 2017




jeudi 19 janvier 2017

À boire et à manger






Prof de lettres classiques, bonhomme sérieux donc mais pas que, Stolze a apporté un ton nouveau dans la SF, fait de désinvolture et d’un humour surréalisant. Auteur aussi de romans jeunesse et de romans tout court, il excelle dans le texte bref: ce recueil de l’intégrale de ses nouvelles, et de quelques inédits, pastiches ou courtes pièces, a un côté jubilatoire qui redonne du peps dans un univers littéraire trop souvent noir de chez noir.





Électrons libres  - Pierre Stolze – Armada – 392 pages – 18€ - ****
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 11 septembre 2016




mercredi 18 janvier 2017

And the winner is Toulouse






Toulouse abrite plusieurs escouades de flics littéraires et le festival "Toulouse Polars Sud" attribue chaque automne un prix à des nouvellistes débutants. Les éditions Cairn prennent le relais en publiant ensuite les auteurs dans sa collection régionaliste. Philippe Beutin, primé en 2014, prolonge l'aventure avec ces crimes à l'américaine. Assassinat d'un industriel yankee entouré de drôles de dames.





Jeux de dames – Philippe Beutin – Cairn – 336 pages – 13,50€ - **
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 8 janvier 2017




mardi 17 janvier 2017

Noir sur ville rose






Les histoires de tueurs en série nous renvoient au vingtième siècle. On chaussera donc nos lunettes à monture d'écaille pour lire l'enquête de ces flics toulousains. Céline Deanjean ne s'en tire pas trop mal. Son portrait du "Tueur du Vendredi" est aussi convaincant que celui du chauffeur de taxi reconverti en auxiliaire de justice. Premier roman d'un auteur dont on surveillera le prochain crime.






Voulez-vous tuer avec moi ce soir? – Céline Denjean – Pocket – 384 pages – 7,40€ - **
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 11 décembre 2016




lundi 16 janvier 2017

Triste Oliver






On sait que la littérature se fabrique dans les creux du réel. Ces moments de manque autour desquels s'organise la recherche d'une vérité inaccessible. Oliver, le héros négatif de Liz Nugent est-il un monstre? Le portrait qu'en font tous ceux qui l'ont croisé le laisse penser. Lui-même feint de tout nous dire sur le mari violent et l'écrivain suspect qu'il fut. Mais le personnage reste une énigme passionnante. 





Oliver – Liz Nugent – Traduit de l'anglais par Edith Soonckindt – J'ai Lu – 316 pages – 7,60€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 11 décembre 2016




vendredi 13 janvier 2017

La ronde sanglante des citoyens clandestins



Délocalisation d'un chaos très libéral où même la guerre se privatise, l'Afghanistan reste le cœur irradié du cycle romanesque imaginé par DOA. Surtout la guerre, devrait-on dire, quand on a vu à l'œuvre en Irak les VRP du lobby militaro-industriel reconvertir les officiers en patron de PME sécuritaire, comme cette 6N, Six Nations, société privée sous contrat avec la CIA que l'auteur a calquée sur les officines existantes.

Pukhtu secundo remet donc en mouvement une galaxie de personnages dans laquelle le lecteur ne se sent jamais perdu. On les voit se coaliser, se trahir, se venger, parfois s'illusionner sur leurs sentiments amoureux. 



Des salons parisiens où s'agitent Amel Balhimer la journaliste, les hommes de l'ombre et les femmes de paille, aux étendues minérales et glacées dans lesquelles se déchirent les tribus pachtounes et Sher Ali, le Roi Lion, sur fond de trafic de drogue et de de haine de l'Occident, DOA n'oublie jamais de donner une présence et une puissance romanesque à chacun des seconds rôles. Dès les premiers chapitres, Ghost, paramilitaire de 6N, victime d'une opération qui a mal tourné est un exemple de ce casting cinq étoiles.




Dans le flux incessant des actions clandestines chorégraphiées avec brio, persiste un fil conducteur qui nous mène à Fox. Clandestin parmi les clandestins, Fox est une collection d'identités trompeuses. Agent de la CIA, membre d'un groupe infiltré au Pakistan, ancien officier français arabophone, il est désormais la cible convoitée de la DGSE. 

Assez comparable à l'obsession californienne d'Ellroy, cette cathédrale littéraire dédiée aux agents d'un monde secret nous donne les clés d'un réel manipulé, effrayant et dangereux.
  
Pukhtu secundo – DOA – Série noire Gallimard – 680 pages – 21€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 11 décembre 2016




jeudi 12 janvier 2017

Le vent du désert






Tout l’art, dans un registre aussi codé, c’est de sortir des stéréotypes. Ici un désert digne des Mille et une nuits remplace la brume et les glaces. Plus d’épées que de dragons. La ville, surtout, tentaculaire, immémoriale et futuriste à la fois. Et en prime, une gladiatrice. L’écriture de Beaulieu fait le reste, efficace, sans trop d’apprêt, juste romanesque. 






Les Douze Rois de Sharakhaï - Bradley P. Beaulieu – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Olivier Debernard - Bragelonne – 574 pages – 25€ - ***
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 11 septembre 2016




mercredi 11 janvier 2017

Mauvais oeil





Quand un homme ou une femme évoque la prunelle de ses yeux, le sens figuré nous attendrit avec l'image d'un môme. Pour Gabriel, le môme s'appelle Victor et il est mort assassiné à 17 ans. Ce drame a du coup réactivé le sens propre et Gabriel a réellement perdu la vue. Une cécité de conversion avec laquelle il devra compter pour mener cette enquête œdipienne à l'envers. La vérité parfois, ça crève les yeux.






La prunelle de ses yeux – Ingrid Desjours – Robert Laffont – 320 pages – 20,50€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 11 décembre 2016




mardi 10 janvier 2017

Froid polar




Le polar est un genre accommodant. La canicule ne lui fait pas peur et le dernier roman d'Hervé Le Corre qui vient de paraître promet d'ailleurs de la sueur et des larmes. Mais en hiver, ne vous retournez pas, vous pourriez avoir froid dans le dos. L'Indic prépare le grog, à siroter des Cévennes d'Anne Bourrel au Montana de Crumley. Et fait le point sur les travers du marketing éditorial avec Raynal et Guérif. Tontons flingueurs.





L'Indic N°27 – Association Fondu Au Noir – 47 pages – 7€ - *** 
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 11 décembre 2016




lundi 9 janvier 2017

Je collectif







En convoquant Freud et Jung pour en découdre sur les rapports entre l'inconscient individuel et les mythes collectifs dont on peut comparer les similitudes dans les textes fondateurs de l'humanité, Nicolas Beuglet recycle en fiction délirante une partie de notre capital historique. Pour ça, il faut réactiver l'étrange secret sur Jung et les complots de la CIA. Grâce à une femme flic et un journaliste, ça reste du roman. Du bon.





Le cri – Nicolas Beuglet – XO – 496 pages – 19,90€ - Réédition Pocket janvier 2018 - 560 pages - 8,20€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 4 décembre 2016







vendredi 6 janvier 2017

Moissonneurs de l'enfer



On est à Abiquiu, au Nouveau-Mexique, dans le monastère du Christ où le silence n'est rompu à de rares instants que par les psalmodies des moines. Auprès d'eux, un homme est venu en quête de prières et de calme. On lui a confié le rucher et chaque matin, après les laudes, il inspecte ses plateaux garnis de miel puis il en retire un de sa ruche, "sort le pistolet Sig Sauer 9mm et vérifie qu'il est chargé". Les moines l'appellent l'apiculteur, un homme dont ils ne savent rien. Son vrai nom, c'est Keller.



Les lecteurs de "La Griffe du chien" auront reconnu le flic épuisé par vingt ans de luttes contre le crime organisé, comme ils auront reconnu en Adnan Barrera, son meilleur ennemi, le double d'El Chapo, véritable bandit mexicain. Depuis le Centre de Détention Fédéral de San Diego en Californie, Barrera a promis deux millions de dollars à celui qui lui apporterait le scalp d'Art Keller dans sa cellule. Ce terrible moissonneur de l'enfer, un petit bonhomme "au visage d'adolescent", a réussi à unifier les cartels de la drogue avec l'aide involontaire d'Art Keller, agent de la DEA. 



"La Griffe du chien", roman "embarqué" comme on le dit des grands reporters admis au sein des unités militaires pour être les témoins privilégiés des conflits en cours, est une fiction monument traversée par la foudre, noyée dans le sang des milliers de victimes de la guerre contre les "narcos". L'invention n'est qu'une affaire de rythme et Don Winslow, avec une langue sèche excluant toute effusion lyrique, donne un tempo magistral à "Cartel", nouvelle immersion en apnée dans les abysses de notre histoire contemporaine.

Utilisé comme appât par la DEA, le retraité Keller est contraint d'abandonner ses abeilles pour reprendre son combat contre Barrera qui s'est échappé. Mais le combat change de nature en permanence. L'hydre se régénère, inversant les alliances, infiltrant les ruelles de Barcelone et les âmes damnées du terrorisme.
"On dit que l'amour est plus fort que tout.
C'est faux, songe Keller.
La haine est plus forte que tout.
Plus forte même que la haine."
Magnifique saison en enfer. 

Cartel – Don Winslow – Traduit de l'américain par Jean Esch – Seuil – 718 pages – 23,50€ - ****
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 18 décembre 2016




jeudi 5 janvier 2017

Mathémagique






Dans une Amérique parallèle diffractée en autant d’îles ou d’îlots qu’il y a d’états aujourd’hui, de dangereuses créatures prennent vie à partir de silhouettes dessinées à la craie. Un challenge pour les brillants élèves de l’Académie Armedius qui excellent en rithmatique, une discipline de pointe mi science mi magie. Une rentrée vintage, sans tableau numérique.






Les Légions de poussière  - Brandon Sanderson – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Mélanie Fazi - Outrefleuve – 480 pages – 19,90€ - ***
François Rahier – Sud-Ouest-dimanche – 4 septembre 2016




mercredi 4 janvier 2017

Moutons à cinq pattes






Le monde entier se doute qu'une nouvelle génération de moutons à cinq pattes gambade dans la forêt ukrainienne. Les phénomènes surnaturels, qu'une jeune femme impute au village irradié dans lequel elle n'a pourtant jamais mis les pieds, sont une aubaine pour le chroniqueur d'un journal à sensation. Le peuple est crédule, la juge un peu moins, et le surnaturel a un étrange parfum mafieux. 





Zone d'anomalie – Andriy Kokotukha – Traduit de l'ukrainien par Iryna Dmytrychyn – Michel Lafon – 300 pages – 19,95€ - **
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 4 décembre 2016




mardi 3 janvier 2017

Femme en liberté





On l'appellera Freedom même si Nessa est son vrai nom. Freedom, ça se mérite et Nessa n'a pas usurpé son titre. Jax Miller en fait une héroïne exemplaire focalisée sur sa recherche de la petite fille qu'elle a dû abandonner. Alccolique, en lutte contre une secte chrétienne dont le guru est un psychopathe sanguinaire, elle va tenter de reconstituer une famille autour de ses enfants. Sans mélo et bien rythmé.





Les infâmes – Jax Miller – Traduit de l'américain par Claire Marie Clévy – J'ai Lu – 444 pages – 8€ - **
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 4 décembre 2016




lundi 2 janvier 2017

Pauvre France





Que s'est-il réellement passé le 29 mai 1968 quand De Gaulle s'évapora au-dessus des fumerolles parisiennes pour rejoindre Massu à Baden-Baden? En tentant de lever le mystère, un écrivain retrouve un témoin rappelant la situation du monde, figé dans la confrontation Est/Ouest. Le talent de Tito Topin ranime la statue shakespearienne de De Gaulle célébrant la grandeur de la France et désespérant des Français. 






De Gaulle n'est pas un auteur de polar – Tito topin – Genèse éditions – 214 pages – 22,50€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 4 décembre 2016