lundi 4 mai 2015

On l'appelle Mélancolie



 Il y a une frontière ténue chez John Connolly entre le réel et le surnaturel. Charlie Parker n'est lui-même dans ce roman qu'un fantôme à peine entr'aperçu alors que d'autres aventuriers affrontent la violence souterraine du monde.




Ogre, ou démon trop bien nommé, Moloch vient chercher sa ration de fureur sur une île hantée par ses propres séismes. Une femme effrayée par les retrouvailles avec son bourreau, des enfants solitaires, un peintre étourdi d'alcool et ce flic géant, Joe Dupree, héritier de la sauvagerie fondatrice et dernier rempart contre la prochaine vague. Un géant au regard si triste "qu'on l'appelait Melancholy Joe". Noir poème.






Les âmes perdues de Dutch Island – John Connolly - Traduit de l'anglais par Santiago Artozqui – Pocket – 512 pages – 7,70€ - **
Lionel Germain