Il
est mort le 20 août dernier. C'était le dernier dinosaure du polar américain
après McBain et Donald Westlake. Du western
au roman noir, il maîtrisait tous
les codes d'une littérature populaire à laquelle il avait dédié ses "dix
règles d'écriture", hommage à Steinbeck et à l'invisibilité de l'auteur.
Retrouvez-en le sel dans l'histoire de ce milliardaire psychopathe amoureux de son
placard à flingues.
Permis de chasse – Elmore
Leonard – Traduit de l'américain par Elie Robert-Nicoud – Rivages noir – 334
pages – 9,65€ - ***
Lionel
Germain – Sud-Ouest-dimanche – 1er septembre 2013
REMISE
DE PEINE
Ça
peut toujours servir d'entretenir de bons liens d'amitié en taule. Surtout
quand on purge une peine de trente ans pour braquage. Jack Foley, que les
fidèles d'Elmore Leonard avait déjà croisé dans "Loin des yeux", se
retrouve donc au pénitencier de Glade en compagnie de Cundo, un Cubain dont les
59 kilos ne pèseraient pas lourd face à la hargne de la Fraternité blanche.
Pour le remercier de lui avoir sauvé la mise, le Cubain va confier son nouveau
copain de cellule à une reine du barreau qui réussit à diviser par dix sa durée
de détention. Une fois dehors, les ennuis commencent pour Cundo et Foley,
menacés par une belle intrigante aux talents de médium contestables. Du rythme
et des dialogues forgés à l'humour noir.
Road dogs – Elmore Leonard –
Rivages – 255 pages – 21 euros - ** –
Lionel Germain – Sud-Ouest dimanche – septembre 2010
Ancien
du Vietnam, Mr Majestyk a décidé de vivre loin des trépidations du monde, dans
une petite ferme où il fait pousser des melons. Une paix toute relative quand
les mafieux du coin le contraignent à reprendre les armes pour empêcher le
racket sur les ouvriers agricoles. Un excellent roman noir écrit en 1974 sur un
thème assez proche de celui qu'illustra Sam Peckinpah dans "Les chiens de
paille".
Monsieur Majestyk – Elmore Leonard
– Série noire Gallimard 2189 - ***
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