mardi 14 mai 2013

Roman moite





 
 
 Dans la langueur singapourienne, l'expatriation se caractérise par une grande fluidité affective. Elsa Marpeau y introduit le corps étranger désirable, l'Arabe blond, oxymore et symptôme d'une dissolution de cette société coloniale. A ses phrases qui se fragmentent sans jamais trouver la cohérence d'une œuvre, elle abandonne le soin de recomposer une histoire dédiée à "la chair entre horreur et beauté". Et c'est le singulier privilège du poète que de réenchanter les ténèbres.
 
 
 
 
 
L'expatriée – Elsa Marpeau – Série noire Gallimard – 258 pages – 17,90€ - ***
Lionel Germain - Sud-Ouest-dimanche – 12 mai 2013