mardi 21 mai 2013

La trêve du confesseur





 
 
 Son frère est mort, c'est une certitude mais Erlendur continue d'interroger la montagne. Est-il seulement vivant, ce fantôme incapable de s'arracher aux ruines de son enfance? Sa prétendue soumission au réel est une feinte qui lui permet de gratter avec ses ongles à la recherche du moindre fragment d'os. Chaque enquête est un subterfuge pour continuer à renifler l'absence. La sentir, c'est se réduire soi-même à cette présence spectrale que le vent déplace sur le flanc muet des montagnes.
 
 
 
 
Étranges rivages – Arnaldur Indridason – Traduit de l'islandais par Éric Boury - Métailié – 300 pages – 19,50€ - ****
Lionel Germain – Sud-Ouest-dimanche – 19 mai 2013