jeudi 25 avril 2013

Dépression


Publié en 1968 chez Gallimard sous le titre "Chauffé à blanc", ce roman de Westlake appartient au cycle consacré à son héros dépressif, Mitch Tobin, qu'il écrivit sous le pseudonyme de Tucker Coe à la fin des années soixante. François Guérif explique dans "Du polar" (Payot) que c'est à la demande de Westlake que ces rééditions sont désormais publiées sous son nom.
 
 
Pour cause de rendez-vous galant sur ses heures de service, le policier Mitch Tobin n'a pu empêcher la mort de son coéquipier. Mis sur la touche, il éprouve une culpabilité sans borne autant envers sa femme qu'il a trompée qu'envers l'institution policière. Dans cet épisode, il est embauché par un mafieux pour trouver l'assassin de sa maîtresse. Allégé d'un joli magot, l'amant a des préoccupations plus triviales que romantiques et en affirmant dans un message posthume qu'elle a trouvé "un homme, un vrai", la victime permet d'éliminer un grand nombre de suspects.
 
 
Tobin mène l'enquête mais on le sent perdu dans une colère secrète depuis sa faute professionnelle et, à la limite de l'autisme, il s'est replié en silence dans la construction d'un mur de son jardin.
 
Une série à découvrir ou à redécouvrir grâce à la traduction révisée de Marc Boulet.
 
On aime et on meurt comme ça – Donald Westlake – Rivages – 222 pages – 8,15€ - ***
Lionel Germain